Axes de travail
La mise en œuvre de la sobriété durable dans les modèles d’affaires Multiforme, méconnue et jusqu’à récemment taboue, la sobriété soulève encore de nombreuses questions, notamment dans sa mise en œuvre par les entreprises. Sur quels objets porte-t-elle (énergie, matériaux…) ? Comment la réduction absolue des volumes et émissions s’articule avec la création de valeur (évolutions des activités…) ? Quelles articulations avec la décarbonation et l’efficacité, entre sobriété de l’entreprise, du citoyen-consommateur, de la société ? Implique-t-elle des changements organisationnels ? Comment l’inscrire dans une dynamique de long terme ?
Après un cycle de réflexion sur le changement d’échelle pour comprendre comment massifier les actions en faveur de la biodiversité (2017-2020), la commission Biodiversité est présidée depuis janvier 2021 par Géraldine Vallejo, Sustainability Programme Director de Kering, sur le nouveau thème « Donner de la valeur à la nature ».
Les services rendus par la nature sous-tendent nombre d’activités économiques, directement ou indirectement. Pour pouvoir l’appréhender, aider les entreprises à les mesurer est un enjeu clé. Si on comprend mieux comment travailler avec la nature, alors naturellement on la conserve, on la protège, on la régénère. Face à sa diversité, reconnaître la valeur de la nature dans un système économique impose d’identifier les référentiels les plus adaptés à chaque secteur et contexte.
Deuxième grand axe : le développement par les entreprises de solutions valorisant les potentialités de ces services. Le concept de Solutions fondées sur la Nature défini par l’UICN est en ce sens intéressant. Il s’agit d’actions pour mieux gérer, restaurer des écosystèmes tout en intégrant des défis sociétaux (comme le changement climatique, les catastrophes naturelles, l’émergence de zoonoses) et qui parallèlement apportent des bénéfices à l’économie et aux entreprises.
La question de ce nouveau cycle peut donc être résumée de la sorte : comment réinventer notre lien business à la biodiversité en reconnaissant sa valeur et en développant des solutions biodiversité pour se protéger des crises et pour améliorer nos business models ?
- Cette commission est à l’origine de l’initiative d’engagement act4nature dont le lancement en France a eu lieu le 10 juillet 2018. http://www.act4nature.com/
Act4nature international, destiné aux groupes internationaux, est la poursuite du act4nature de 2018. Toujours animé par EpE dans le cadre d’un COPIL pluri-parties prenantes, il reste un dispositif français. Act4nature international est la seule initiative d’engagement des entreprises en faveur de la biodiversité transverse à tous les secteurs, fondée scientifiquement et reconnue par la coalition de réseaux internationaux Business for Nature. Les engagements individuels de l’entreprise sont SMART, et ceci est validé par un COPIL de parties prenantes (13 partenaires) qui prend en compte chaque contexte et situation particulière d’entreprise.
Mesurer et connaître pour agir durablement en mer et sur le littoral Difficiles d’accès, peu observables et sujets à des interactions complexes, les écosystèmes marins et littoraux restent encore mal connus. Les entreprises ont un rôle à jouer autant dans l’accroissement de la connaissance scientifique que dans son utilisation afin de mesurer et prévenir les impacts des activités économiques, de cibler et prioriser les actions de protection, de sensibiliser les parties prenantes et les décideurs, de planifier les activités des usagers de la mer.
Après un cycle de réflexion sur l’intégration des enjeux de santé-environnement par les entreprises sous un aspect global, la commission décline cette intégration en s’intéressant à des aspects plus précis de la santé-environnement : la qualité de l’air intérieur et extérieur, la pollution par les plastiques/microplastiques, les PFAS, les substances chimiques, les nuisances sonores, la réutilisation des eaux usées traitées, la santé-environnement au travail…
Chacun de ces thèmes réunit opérationnels des entreprises, écotoxicologues, scientifiques et associations pour identifier les enjeux et les incertitudes scientifiques quant à leurs impacts potentiels, directs ou indirects, sur la santé des personnes et de l’environnement, pour présenter des solutions et contribuer à impulser une réflexion collective sur ces enjeux.
La Commission a par ailleurs constitué des groupes de travail :
- Communication vers le consommateur sur les aspects environnementaux : Quelle information donner au consommateur ? Comment lui parler d’environnement-santé ? Comment changer le comportement du consommateur ? Pour une entreprise, communiquer sur l’environnement vers ses clients est souvent difficile voire risqué ; de quoi parler, comment en parler ? L’objet de la brochure L’environnement dans le dialogue avec les consommateurs, fondée sur les expériences des membres d’EpE, est d’apporter des éléments de réponse à ces deux questions.
- Mesurer et piloter l’empreinte Eau : à partir des pratiques des membres, ce groupe a travaillé sur les méthodes de comptage de l’eau, utilisée et/ou rejetée par les entreprises. Le groupe a terminé ses travaux par le lancement de la publication « Mesurer et piloter l’eau » le 22 avril 2015.
- Pour une gestion durable de l’eau : L’ABC d’Eau rassemble une cinquantaine d’actions concrètes et pragmatiques des entreprises membres d’EpE pour une gestion durable de l’eau. Cette nouvelle publication illustre les bonnes pratiques sous forme de fiches actions, organisées par thème.