Pourquoi une « Charte de l’expertise privée » ?
Incitées par leur responsabilité sociétale et encadrées par la réglementation, les entreprises ont acquis et continuent d’acquérir des connaissances scientifiques importantes sur les impacts environnementaux et sanitaires de leurs sites d’activité ou des produits et services qu’elles offrent à leurs clients. En demandant aux producteurs de prouver eux-mêmes l’innocuité de leurs produits, le règlement Reach va d’ailleurs conduire les acteurs privés à se doter de capacités d’études encore accrues.
Mais les crises du passé ont durablement frappé d’opprobre la voix de l’expert privé, accusé a priori d’être partial en raison des liens d’intérêt économique qu’il entretient avec l’objet de son expertise.
La société se prive pourtant de réelles compétences en écartant ces experts. Une voie de progrès ne serait-elle pas de pondérer la recherche de l’expertise indépendante par celle de l’expertise plurielle et de la transparence du contexte et des méthodes d’expertise?
Dans cet objectif, les membres d’EpE proposent une « Charte de l’expertise privée » ; elle cherche à guider, par une approche volontaire, la production d’expertise financée par les entreprises engagées.
Cette charte agrège des principes et des règles de déontologie, de rigueur scientifique et de transparence ; elle est une tentative pour redonner de la crédibilité à la voix de l’expert privé et lui permettre de contribuer positivement à la connaissance scientifique, c’est-à-dire à l’expertise collective au service de toutes et de tous.