Depuis le discours fondateur en 1959 de Richard DEYNMAN, Prix Nobel de physique : « There is plenty of room at the bottom », les nanosciences ont connu un essor considérable et pourraient conduire à une révolution technologique touchant de très nombreux domaines, dont certains trouveront des applications dans notre environnement immédiat.
Outre les investissements considérables et la compétition mondiale engagée dans ce domaine, ce potentiel soulève de nombreuses inquiétudes : les impacts potentiellement négatifs des nonoparticules sur notre environnement et sur notre santé font débat, mais certains vont plus loin en prophétisant l’apparition d’une « gelée grise », un monde artificiel à l’échelle nanométrique échappant au contrôle de l’homme et potentiellement écophage et fatal au genre humain. Ces peurs sont relayées par certains chercheurs ou des personnalités comme Bill JOY, co-fondateur de SUN MICROSYSTEM et auteur de l’article : « Why future doesn’t need us » ou encore le Prince Charles, qui a pris une position, plus inattendue mais très médiatique, contre les nanosciences en demandant aux chercheurs britanniques de mieux mesurer « les risques énormes pour l’environnement et la société ». Comme le dit Louis LAURENT de l’Agence Nationale pour la Recherche « les nanosciences et les nanotechnologies sont en débat avant même d’avoir pris une existence réelle ».